La chasse – Une modification de la distribution géographique et des effectifs locaux

La chasse – Une modification de la distribution géographique et des effectifs locaux

Une modification de la distribution géographique et des effectifs locaux

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La chasse induit une modification de la distribution géographique des espèces, particulièrement visible chez les oiseaux d’eau.

Sur les sites chassés, les densités des espèces d’oiseaux sont généralement 5 à 50 fois inférieures aux autres sites. Les scientifiques Frikke et Laursen ont montré que la présence d’un seul chasseur pour 1 km de côte (ou moins de 50 coups de fusil par heure), entraine l’abandon du site par les canards de surface. Tamissier et Saint Gérand ont observé que dans les départements où s’exerce la chasse de nuit des oiseaux d’eau, les effectifs de canards sont environ 10 fois inférieurs aux autres départements côtiers. Au lac du Bourget (Savoie), « les effectifs ont augmenté d’un facteur 2,1 pour les canards de surface et d’un facteur 5,0 pour les fuligules en relation avec l’extension des réserves de chasse […]. Sur le lac de Grand-lieu (Loire-atlantique), la fermeture provisoire de la chasse en janvier 2000 (mise en place en lien avec les dégâts occasionnés par l’échouage du pétrolier l’Erika) s’est traduit par un accroissement de 55 à 65% des effectifs par rapport à ceux observés en janvier 1998 et 1999 respectivement ; dans le même temps, le nombre d’espèces est passé à 23, contre 14 et 19 respectivement » indique le rapport cité précédemment.

A l’inverse, nous avons donc, en période de chasse, des populations d’oiseaux augmentant de façon significative sur les zones non chassées. Ces modifications de la distribution géographique et des effectifs locaux des populations ne sont pas sans conséquence pour les milieux et les espèces. Cela provoque notamment une sous-exploitation des zones chassées et, réciproquement, une surexploitation trophique des espaces non-chassés. La modification de la taille des populations et la création de fortes concentrations d’individus peut également nuire à l’espèce (apparition d’épizooties, manque de ressources, etc.). [7]

Résumé

Exemple

Contrairement à une idée largement répandue, la plupart des espèces animales sauvages sont naturellement peu farouches et il suffit pour s’en persuader d’observer le comportement de ces espèces dans les grandes réserves non chassées. La chasse effectue sur toutes les espèces une sélection artificielle en éliminant prioritairement les individus peu sensibles à la présence humaine (très vulnérables au tir…) et en favorisant les individus très farouches : ceux qui statistiquement ont une bien meilleure chance d’échapper aux chasseurs. Ce ne sont pas les animaux qui sciemment « apprennent » à se méfier des hommes (explication classique mais erronée), mais bien une sélection (ici artificielle), de type darwinien : seuls survivent les individus inapprochables au détriment du génotype calme et tolérant, progressivement éliminé par le tir. (…)
Dans la rade de Genève, non-chassée depuis plus de 25 ans, la distance de fuite des canards, tout à fait sauvages, comme les nettes rousses, nyrocas, milouins… est souvent de quelques mètres (ce qui fait la joie de tous les promeneurs). En France, par exemple sur les bords du Rhône, ces mêmes espèces s’enfuient dès qu’on essaie de les approcher à moins de 150 m. Les hérons cendrés, encore persécutés chez nous (malgré leur protection officielle) sont très farouches et s’envolent à plus de 200 m ; dans les canaux hollandais, où la protection est ancienne et respectée, ces oiseaux s’approchent à quelques mètres des hommes. Pour le chamois, le fait de le chasser multiplie par 10 ou 20 les distances de fuites.

Mathieu Roger, naturaliste

Livre blanc sur la chasse LPO Auvergne Rhône-Alpes – 2011 https://auvergne-rhone-alpes.lpo.fr/images/chasse/livre_blanc_sur_la_chasse.pdf p 59

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Texte

Résumé

Exemple

Bibliographie sur la forêt 

  • Braunisch, V. et al. Structural complexity in managed and strictly protected mountain forests: Effects on the habitat suitability for indicator bird species. Forest Ecology and Management 448, 139–149 (2019).
  • Cochet, G. & Durand, S. Ré-ensauvageons la France, Plaidoyer pour une nature sauvage et libre. (Actes Sud, 2018).
  • Rempel, R. S. et al. An indicator system to assess ecological integrity of managed forests. Ecological Indicators 60, 860–869 (2016).
  • Ugo, C., Lorenzo, S., Vittorio, G., Mauro, M. & Marco, M. Classification of the oldgrowthness of forest inventory plots with dissimilarity metrics in Italian National Parks. Eur J Forest Res 131, 1473–1483 (2012).
  • Larrieu, L. et al. Deadwood and tree microhabitat dynamics in unharvested temperate mountain mixed forests: A life-cycle approach to biodiversity monitoring. Forest Ecology and Management 334, 163–173 (2014).
  • Larrieu, L. et al. Deadwood and tree microhabitat dynamics in unharvested temperate mountain mixed forests: A life-cycle approach to biodiversity monitoring. Forest Ecology and Management 334, 163–173 (2014).
  • Lombardi, F., Lasserre, B., Chirici, G., Tognetti, R. & Marchetti, M. Deadwood occurrence and forest structure as indicators of old-growth forest conditions in Mediterranean mountainous ecosystems. Écoscience 19, 344–355 (2012).
  • Environmental sustainability of energy generation from forest biomass | EU Science Hub. https://ec.europa.eu/jrc/en/news/environmental-sustainability-energy-generation-forest-biomass.
  • Kuehne, C. et al. Metrics for comparing stand structure and dynamics between Ecological Reserves and managed forest of Maine, USA. Ecology 99, 2876–2876 (2018).
  • More Of Everything – A film about Swedish Forestry. More Of Everything – A film about Swedish forestry. (2021).
  • Winter, S., Fischer, H. S. & Fischer, A. Relative Quantitative Reference Approach for Naturalness Assessments of forests. Forest Ecology and Management 259, 1624–1632 (2010).
  • Carignan, V. & Villard, M.-A. Selecting Indicator Species to Monitor Ecological Integrity: A Review. Environ Monit Assess 78, 45–61 (2002).

La chasse – Une modification de la distribution géographique et des effectifs locaux

La chasse – Un changement du rapport au temps, une modification des chaines alimentaires

Un changement du rapport au temps, une modification des chaines alimentaires

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Une récente étude parue dans la revue Science en juin 2018 montre que l’homme, qui exerce principalement ses activités le jour, dérange les animaux diurnes qui deviennent ainsi plus nocturnes.

Pour mieux comprendre les modifications de l’activité des mammifères en réponse à la présence humaine, les chercheurs de l’université de Berkeley ont réalisé une méta-analyse. Ils ont compilé 76 études portant sur 62 espèces réparties sur les six continents, incluant des données recueillies de différentes manières : observations directes, caméras, colliers radioGPS

Les chercheurs ont comparé la vie nocturne des animaux lorsqu’ils étaient peu dérangés ou beaucoup dérangés par les humains. En moyenne, ils devenaient plus nocturnes quand ils étaient perturbés par l’Homme : un animal qui répartit de façon égale son activité entre le jour et la nuit augmente son activité nocturne de 68 % à cause de la présence humaine.[4]

Les chercheurs ont trouvé que chez différentes espèces de mammifères, allant des coyotes aux cerfs, aux tigres, ou aux sangliers, les animaux deviennent plus nocturnes à proximité des humains.

Ce changement a plusieurs conséquences : leur régime alimentaire peut être perturbé parce qu’ils ne se nourrissent plus des mêmes proies ou ils risquent de devenir plus vulnérables aux prédateurs. Des chaînes alimentaires sont donc perturbées, des communautés écologiques entières sont donc susceptibles d’être transformées.[5]

D’autres espèces apeurées par les hommes et leurs infrastructures réduisent purement et simplement leur activité et passent plus de temps au « repos » que pour la recherche de nourriture, ou des activités qui favorisent un bon état physique.

Le dérangement des animaux par la chasse a aussi pour conséquence de modifier les dates de migration des oiseaux.
Une étude menée sur un ensemble de sites finlandais exploités comme étapes migratoires par des canards de surface, montre que le dérangement provoque un départ anticipé de 75 % des oiseaux dès l’ouverture de la chasse, départ qui n’est pas compensé par l’augmentation des stationnements sur les sites protégés (Väänänen, 2001). [6]

A l’inverse, lors de la migration prénuptiale, cela se traduit souvent par une arrivée plus tardive sur les lieux de reproduction. Les animaux ont de moins bonnes conditions physiologiques (diminution de la masse corporelle, graisse et muscles, liée aux pertes d’énergie), ont un stress accru et sont bien entendu moins nombreux puisque la mortalité est augmentée. En conséquence, le nombre d’individus aptes ou enclins à se reproduire diminue, et les conditions de reproduction sont dégradées (ponte tardive et moindre pour les espèces migratrices, reproducteurs fragilisés, etc.).

 

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Contrairement à une idée largement répandue, la plupart des espèces animales sauvages sont naturellement peu farouches et il suffit pour s’en persuader d’observer le comportement de ces espèces dans les grandes réserves non chassées. La chasse effectue sur toutes les espèces une sélection artificielle en éliminant prioritairement les individus peu sensibles à la présence humaine (très vulnérables au tir…) et en favorisant les individus très farouches : ceux qui statistiquement ont une bien meilleure chance d’échapper aux chasseurs. Ce ne sont pas les animaux qui sciemment « apprennent » à se méfier des hommes (explication classique mais erronée), mais bien une sélection (ici artificielle), de type darwinien : seuls survivent les individus inapprochables au détriment du génotype calme et tolérant, progressivement éliminé par le tir. (…)
Dans la rade de Genève, non-chassée depuis plus de 25 ans, la distance de fuite des canards, tout à fait sauvages, comme les nettes rousses, nyrocas, milouins… est souvent de quelques mètres (ce qui fait la joie de tous les promeneurs). En France, par exemple sur les bords du Rhône, ces mêmes espèces s’enfuient dès qu’on essaie de les approcher à moins de 150 m. Les hérons cendrés, encore persécutés chez nous (malgré leur protection officielle) sont très farouches et s’envolent à plus de 200 m ; dans les canaux hollandais, où la protection est ancienne et respectée, ces oiseaux s’approchent à quelques mètres des hommes. Pour le chamois, le fait de le chasser multiplie par 10 ou 20 les distances de fuites.

Mathieu Roger, naturaliste

Livre blanc sur la chasse LPO Auvergne Rhône-Alpes – 2011 https://auvergne-rhone-alpes.lpo.fr/images/chasse/livre_blanc_sur_la_chasse.pdf p 59

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Bibliographie sur la forêt 

  • Braunisch, V. et al. Structural complexity in managed and strictly protected mountain forests: Effects on the habitat suitability for indicator bird species. Forest Ecology and Management 448, 139–149 (2019).
  • Cochet, G. & Durand, S. Ré-ensauvageons la France, Plaidoyer pour une nature sauvage et libre. (Actes Sud, 2018).
  • Rempel, R. S. et al. An indicator system to assess ecological integrity of managed forests. Ecological Indicators 60, 860–869 (2016).
  • Ugo, C., Lorenzo, S., Vittorio, G., Mauro, M. & Marco, M. Classification of the oldgrowthness of forest inventory plots with dissimilarity metrics in Italian National Parks. Eur J Forest Res 131, 1473–1483 (2012).
  • Larrieu, L. et al. Deadwood and tree microhabitat dynamics in unharvested temperate mountain mixed forests: A life-cycle approach to biodiversity monitoring. Forest Ecology and Management 334, 163–173 (2014).
  • Larrieu, L. et al. Deadwood and tree microhabitat dynamics in unharvested temperate mountain mixed forests: A life-cycle approach to biodiversity monitoring. Forest Ecology and Management 334, 163–173 (2014).
  • Lombardi, F., Lasserre, B., Chirici, G., Tognetti, R. & Marchetti, M. Deadwood occurrence and forest structure as indicators of old-growth forest conditions in Mediterranean mountainous ecosystems. Écoscience 19, 344–355 (2012).
  • Environmental sustainability of energy generation from forest biomass | EU Science Hub. https://ec.europa.eu/jrc/en/news/environmental-sustainability-energy-generation-forest-biomass.
  • Kuehne, C. et al. Metrics for comparing stand structure and dynamics between Ecological Reserves and managed forest of Maine, USA. Ecology 99, 2876–2876 (2018).
  • More Of Everything – A film about Swedish Forestry. More Of Everything – A film about Swedish forestry. (2021).
  • Winter, S., Fischer, H. S. & Fischer, A. Relative Quantitative Reference Approach for Naturalness Assessments of forests. Forest Ecology and Management 259, 1624–1632 (2010).
  • Carignan, V. & Villard, M.-A. Selecting Indicator Species to Monitor Ecological Integrity: A Review. Environ Monit Assess 78, 45–61 (2002).

La chasse – Une modification de la distribution géographique et des effectifs locaux

La biodiversité – Réservoir de biodiveristé

Une appréciation de la distance de fuite considérablement augmentée

Sous-titre

Pour assurer leur survie lors des parties de chasse, les animaux sauvages n’ont d’autres choix que de s’éloigner. Leurs distances de fuite sont variables selon les individus et les espèces. Certains ont une distance de fuite assez faible. Ce sont des proies faciles pour les chasseurs. D’autres ont intégré le danger de mort lié à la présence humaine, ce qui les conduit à fuir dès qu’ils perçoivent un signe de leur présence.

Cette sélection et « fabrication » d’animaux stressés et peureux n’est pas sans conséquence pour l’espèce. Roger Mathieu affirme que « La traduction biologique est une population fragilisée et démographiquement peu dynamique. ».

 

Résumé

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Contrairement à une idée largement répandue, la plupart des espèces animales sauvages sont naturellement peu farouches et il suffit pour s’en persuader d’observer le comportement de ces espèces dans les grandes réserves non chassées. La chasse effectue sur toutes les espèces une sélection artificielle en éliminant prioritairement les individus peu sensibles à la présence humaine (très vulnérables au tir…) et en favorisant les individus très farouches : ceux qui statistiquement ont une bien meilleure chance d’échapper aux chasseurs. Ce ne sont pas les animaux qui sciemment « apprennent » à se méfier des hommes (explication classique mais erronée), mais bien une sélection (ici artificielle), de type darwinien : seuls survivent les individus inapprochables au détriment du génotype calme et tolérant, progressivement éliminé par le tir. (…)
Dans la rade de Genève, non-chassée depuis plus de 25 ans, la distance de fuite des canards, tout à fait sauvages, comme les nettes rousses, nyrocas, milouins… est souvent de quelques mètres (ce qui fait la joie de tous les promeneurs). En France, par exemple sur les bords du Rhône, ces mêmes espèces s’enfuient dès qu’on essaie de les approcher à moins de 150 m. Les hérons cendrés, encore persécutés chez nous (malgré leur protection officielle) sont très farouches et s’envolent à plus de 200 m ; dans les canaux hollandais, où la protection est ancienne et respectée, ces oiseaux s’approchent à quelques mètres des hommes. Pour le chamois, le fait de le chasser multiplie par 10 ou 20 les distances de fuites.

Mathieu Roger, naturaliste

Livre blanc sur la chasse LPO Auvergne Rhône-Alpes – 2011 https://auvergne-rhone-alpes.lpo.fr/images/chasse/livre_blanc_sur_la_chasse.pdf p 59

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Bibliographie sur la forêt 

  • Braunisch, V. et al. Structural complexity in managed and strictly protected mountain forests: Effects on the habitat suitability for indicator bird species. Forest Ecology and Management 448, 139–149 (2019).
  • Cochet, G. & Durand, S. Ré-ensauvageons la France, Plaidoyer pour une nature sauvage et libre. (Actes Sud, 2018).
  • Rempel, R. S. et al. An indicator system to assess ecological integrity of managed forests. Ecological Indicators 60, 860–869 (2016).
  • Ugo, C., Lorenzo, S., Vittorio, G., Mauro, M. & Marco, M. Classification of the oldgrowthness of forest inventory plots with dissimilarity metrics in Italian National Parks. Eur J Forest Res 131, 1473–1483 (2012).
  • Larrieu, L. et al. Deadwood and tree microhabitat dynamics in unharvested temperate mountain mixed forests: A life-cycle approach to biodiversity monitoring. Forest Ecology and Management 334, 163–173 (2014).
  • Larrieu, L. et al. Deadwood and tree microhabitat dynamics in unharvested temperate mountain mixed forests: A life-cycle approach to biodiversity monitoring. Forest Ecology and Management 334, 163–173 (2014).
  • Lombardi, F., Lasserre, B., Chirici, G., Tognetti, R. & Marchetti, M. Deadwood occurrence and forest structure as indicators of old-growth forest conditions in Mediterranean mountainous ecosystems. Écoscience 19, 344–355 (2012).
  • Environmental sustainability of energy generation from forest biomass | EU Science Hub. https://ec.europa.eu/jrc/en/news/environmental-sustainability-energy-generation-forest-biomass.
  • Kuehne, C. et al. Metrics for comparing stand structure and dynamics between Ecological Reserves and managed forest of Maine, USA. Ecology 99, 2876–2876 (2018).
  • More Of Everything – A film about Swedish Forestry. More Of Everything – A film about Swedish forestry. (2021).
  • Winter, S., Fischer, H. S. & Fischer, A. Relative Quantitative Reference Approach for Naturalness Assessments of forests. Forest Ecology and Management 259, 1624–1632 (2010).
  • Carignan, V. & Villard, M.-A. Selecting Indicator Species to Monitor Ecological Integrity: A Review. Environ Monit Assess 78, 45–61 (2002).

La chasse – Une modification de la distribution géographique et des effectifs locaux

La biodiversité – Pas de mise sous cloche

Une appréciation de la distance de fuite considérablement augmentée

Sous-titre

Pour assurer leur survie lors des parties de chasse, les animaux sauvages n’ont d’autres choix que de s’éloigner. Leurs distances de fuite sont variables selon les individus et les espèces. Certains ont une distance de fuite assez faible. Ce sont des proies faciles pour les chasseurs. D’autres ont intégré le danger de mort lié à la présence humaine, ce qui les conduit à fuir dès qu’ils perçoivent un signe de leur présence.

Cette sélection et « fabrication » d’animaux stressés et peureux n’est pas sans conséquence pour l’espèce. Roger Mathieu affirme que « La traduction biologique est une population fragilisée et démographiquement peu dynamique. ».

 

Résumé

Exemple

Contrairement à une idée largement répandue, la plupart des espèces animales sauvages sont naturellement peu farouches et il suffit pour s’en persuader d’observer le comportement de ces espèces dans les grandes réserves non chassées. La chasse effectue sur toutes les espèces une sélection artificielle en éliminant prioritairement les individus peu sensibles à la présence humaine (très vulnérables au tir…) et en favorisant les individus très farouches : ceux qui statistiquement ont une bien meilleure chance d’échapper aux chasseurs. Ce ne sont pas les animaux qui sciemment « apprennent » à se méfier des hommes (explication classique mais erronée), mais bien une sélection (ici artificielle), de type darwinien : seuls survivent les individus inapprochables au détriment du génotype calme et tolérant, progressivement éliminé par le tir. (…)
Dans la rade de Genève, non-chassée depuis plus de 25 ans, la distance de fuite des canards, tout à fait sauvages, comme les nettes rousses, nyrocas, milouins… est souvent de quelques mètres (ce qui fait la joie de tous les promeneurs). En France, par exemple sur les bords du Rhône, ces mêmes espèces s’enfuient dès qu’on essaie de les approcher à moins de 150 m. Les hérons cendrés, encore persécutés chez nous (malgré leur protection officielle) sont très farouches et s’envolent à plus de 200 m ; dans les canaux hollandais, où la protection est ancienne et respectée, ces oiseaux s’approchent à quelques mètres des hommes. Pour le chamois, le fait de le chasser multiplie par 10 ou 20 les distances de fuites.

Mathieu Roger, naturaliste

Livre blanc sur la chasse LPO Auvergne Rhône-Alpes – 2011 https://auvergne-rhone-alpes.lpo.fr/images/chasse/livre_blanc_sur_la_chasse.pdf p 59

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Bibliographie sur la forêt 

  • Braunisch, V. et al. Structural complexity in managed and strictly protected mountain forests: Effects on the habitat suitability for indicator bird species. Forest Ecology and Management 448, 139–149 (2019).
  • Cochet, G. & Durand, S. Ré-ensauvageons la France, Plaidoyer pour une nature sauvage et libre. (Actes Sud, 2018).
  • Rempel, R. S. et al. An indicator system to assess ecological integrity of managed forests. Ecological Indicators 60, 860–869 (2016).
  • Ugo, C., Lorenzo, S., Vittorio, G., Mauro, M. & Marco, M. Classification of the oldgrowthness of forest inventory plots with dissimilarity metrics in Italian National Parks. Eur J Forest Res 131, 1473–1483 (2012).
  • Larrieu, L. et al. Deadwood and tree microhabitat dynamics in unharvested temperate mountain mixed forests: A life-cycle approach to biodiversity monitoring. Forest Ecology and Management 334, 163–173 (2014).
  • Larrieu, L. et al. Deadwood and tree microhabitat dynamics in unharvested temperate mountain mixed forests: A life-cycle approach to biodiversity monitoring. Forest Ecology and Management 334, 163–173 (2014).
  • Lombardi, F., Lasserre, B., Chirici, G., Tognetti, R. & Marchetti, M. Deadwood occurrence and forest structure as indicators of old-growth forest conditions in Mediterranean mountainous ecosystems. Écoscience 19, 344–355 (2012).
  • Environmental sustainability of energy generation from forest biomass | EU Science Hub. https://ec.europa.eu/jrc/en/news/environmental-sustainability-energy-generation-forest-biomass.
  • Kuehne, C. et al. Metrics for comparing stand structure and dynamics between Ecological Reserves and managed forest of Maine, USA. Ecology 99, 2876–2876 (2018).
  • More Of Everything – A film about Swedish Forestry. More Of Everything – A film about Swedish forestry. (2021).
  • Winter, S., Fischer, H. S. & Fischer, A. Relative Quantitative Reference Approach for Naturalness Assessments of forests. Forest Ecology and Management 259, 1624–1632 (2010).
  • Carignan, V. & Villard, M.-A. Selecting Indicator Species to Monitor Ecological Integrity: A Review. Environ Monit Assess 78, 45–61 (2002).

La chasse – Une modification de la distribution géographique et des effectifs locaux

La chasse – Une augmentation de l’énergie dépensée, une baisse de la reproduction

Une augmentation de l’énergie dépensée, une baisse de la reproduction

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La chasse déclenche chez les animaux sauvages des activités coûteuses en énergies (multiplication des envols et déplacements, surveillance, etc.). Parallèlement, elle diminue le temps accordé aux activités permettant d’acquérir de l’énergie (repos, nourrissage, etc.). Les estimations ou simulations de ces pertes peuvent atteindre 25 % de la dépense énergétique journalière. Elle a pour conséquence l’affaiblissement de la condition physique des animaux et de façon indirecte la baisse de leur taux de reproduction, y compris chez les espèces non chassées.
Selon le rapport « Effets du dérangement par la chasse sur les oiseaux d’eau, 2003 »[2], synthèse d’une soixantaine d’études et ouvrages scientifiques, « les fuligules milouins stationnés sur une réserve en Irlande consacrent en moyenne 3,5 fois moins de temps diurne à l’alimentation pendant la période de chasse (autour de la réserve) que lorsque la chasse est fermée. », « la dépense énergétique engendrée par les dérangements sur les Bernaches cravants du Norfolk (GB) augmente de 11 à 38% selon les cas [3]. Les simulations indiquent une augmentation de l’ordre de 25% de la dépense énergétique journalière pour un dérangement total inférieur à 50 minutes par jour » et « chez les canards, l’accroissement de vigilance pendant le sommeil à cause des dérangements pourrait, en sus des conséquences physiologiques d’une privation de sommeil, avoir également un impact sur la balance énergétique. »

L’impact de ces dérangements peut aussi se manifester par l’abandon d’une couvée ou nichée. Or on sait que les périodes d’incubation des œufs et de couvée des jeunes sont particulièrement sensibles. La survie des jeunes dépend essentiellement des soins apportés par les parents.

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Dans la rade de Genève, non-chassée depuis plus de 25 ans, la distance de fuite des canards, tout à fait sauvages, comme les nettes rousses, nyrocas, milouins… est souvent de quelques mètres (ce qui fait la joie de tous les promeneurs). En France, par exemple sur les bords du Rhône, ces mêmes espèces s’enfuient dès qu’on essaie de les approcher à moins de 150 m. Les hérons cendrés, encore persécutés chez nous (malgré leur protection officielle) sont très farouches et s’envolent à plus de 200 m ; dans les canaux hollandais, où la protection est ancienne et respectée, ces oiseaux s’approchent à quelques mètres des hommes. Pour le chamois, le fait de le chasser multiplie par 10 ou 20 les distances de fuites.

Mathieu Roger, naturaliste

Livre blanc sur la chasse LPO Auvergne Rhône-Alpes – 2011 https://auvergne-rhone-alpes.lpo.fr/images/chasse/livre_blanc_sur_la_chasse.pdf p 59

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Bibliographie sur la forêt 

  • Braunisch, V. et al. Structural complexity in managed and strictly protected mountain forests: Effects on the habitat suitability for indicator bird species. Forest Ecology and Management 448, 139–149 (2019).
  • Cochet, G. & Durand, S. Ré-ensauvageons la France, Plaidoyer pour une nature sauvage et libre. (Actes Sud, 2018).
  • Rempel, R. S. et al. An indicator system to assess ecological integrity of managed forests. Ecological Indicators 60, 860–869 (2016).
  • Ugo, C., Lorenzo, S., Vittorio, G., Mauro, M. & Marco, M. Classification of the oldgrowthness of forest inventory plots with dissimilarity metrics in Italian National Parks. Eur J Forest Res 131, 1473–1483 (2012).
  • Larrieu, L. et al. Deadwood and tree microhabitat dynamics in unharvested temperate mountain mixed forests: A life-cycle approach to biodiversity monitoring. Forest Ecology and Management 334, 163–173 (2014).
  • Larrieu, L. et al. Deadwood and tree microhabitat dynamics in unharvested temperate mountain mixed forests: A life-cycle approach to biodiversity monitoring. Forest Ecology and Management 334, 163–173 (2014).
  • Lombardi, F., Lasserre, B., Chirici, G., Tognetti, R. & Marchetti, M. Deadwood occurrence and forest structure as indicators of old-growth forest conditions in Mediterranean mountainous ecosystems. Écoscience 19, 344–355 (2012).
  • Environmental sustainability of energy generation from forest biomass | EU Science Hub. https://ec.europa.eu/jrc/en/news/environmental-sustainability-energy-generation-forest-biomass.
  • Kuehne, C. et al. Metrics for comparing stand structure and dynamics between Ecological Reserves and managed forest of Maine, USA. Ecology 99, 2876–2876 (2018).
  • More Of Everything – A film about Swedish Forestry. More Of Everything – A film about Swedish forestry. (2021).
  • Winter, S., Fischer, H. S. & Fischer, A. Relative Quantitative Reference Approach for Naturalness Assessments of forests. Forest Ecology and Management 259, 1624–1632 (2010).
  • Carignan, V. & Villard, M.-A. Selecting Indicator Species to Monitor Ecological Integrity: A Review. Environ Monit Assess 78, 45–61 (2002).

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