Le journal Le Monde publie notre manifeste « Redonnons de la place au vivant »

Le journal Le Monde publie notre manifeste « Redonnons de la place au vivant »

Publié dans Le Monde du 8 décembre 2020

TRIBUNE

Un collectif de personnalités exige une définition stricte de la « protection forte » pour les 10 % d’espaces naturels en France.

Tribune. « La nature décline globalement à un rythme sans précédent dans l’histoire humaine – et le taux d’extinction des espèces s’accélère, provoquant dès à présent des effets graves sur les populations humaines du monde entier. » C’est avec ces mots que la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques a lancé l’alerte dans son rapport paru en 2019.

Sur les 8 millions d’espèces animales et végétales sur Terre, la plate-forme estime qu’environ 1 million sont aujourd’hui menacées d’extinction, chose « qui n’a jamais eu lieu auparavant dans l’histoire de l’humanité ». Et parmi les 5,9 millions d’espèces terrestres, plus de 500 000 ne bénéficient plus de l’habitat naturel nécessaire à leur survie à long terme ! La crise du Covid-19 ne fait désormais que renforcer nos craintes : le recul du monde sauvage face à la pression humaine favorise l’émergence de nouveaux pathogènes.

 

Un bilan alarmant

La France n’échappe pas à ces menaces. La nature régresse du fait des activités humaines : artificialisation des sols et fragmentation des milieux naturels, surexploitation des ressources, pollutions de l’air, de l’eau et des sols, usage massif des pesticides en agriculture, chasse. Les écosystèmes sont fortement perturbés et ne peuvent plus rendre les services qu’ils offrent habituellement, aussi bien à l’homme qu’à la nature : purification de l’eau et de l’air, atténuation des crues et de l’effet des sécheresses, maintien de la pollinisation, régulation du climat, régulation de la dynamique des pathogènes et parasites, etc.

Et pourtant… la variété des paysages et la richesse des écosystèmes de notre merveilleux pays nous confèrent une responsabilité réelle vis-à-vis du vivant : selon un recensement du Muséum national d’histoire naturelle, la France accueillait en 2015 plus de 160 000 espèces, soit environ 2 % des espèces connues sur notre planète. Il s’agit de la plus grande biodiversité d’Europe.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi  Comment protéger 30 % (voire 50 %) de la planète ?

Aujourd’hui, en France, moins de 1,54 % du territoire métropolitain terrestre bénéficie d’une protection dite « forte », selon l’Inventaire national du patrimoine naturel. Et à l’intérieur de ces espaces de protection « forte », l’exploitation forestière, le pastoralisme et la chasse sont encore bien présents : la chasse est autorisée dans trois zones-cœurs de parcs nationaux sur onze (les parcs des Calanques, des Cévennes et de forêts), dans une grande majorité des réserves naturelles nationales et dans la plupart des réserves naturelles régionales ; chasse et pêche ne sont pas interdites partout dans les réserves biologiques ; les forêts et les pâturages sont exploités dans les zones-cœurs des parcs nationaux de montagne et dans de nombreuses réserves naturelles. A ce jour, on peut estimer que seulement 0,6 % du territoire terrestre métropolitain français assure la libre expression des processus naturels.

 

Pleine naturalité

Le président Emmanuel Macron a déclaré en mai 2019 vouloir protéger 30 % des espaces naturels sur terre et en mer, dont un tiers « en pleine naturalité » (devenu entre-temps « en protection forte ») à l’horizon 2030. Cet objectif est entériné dans la stratégie Biodiversité de la France et de l’Union européenne 2020-2030. Mais quelle définition donner à la pleine naturalité ou protection forte dont parle le président Macron ?

En février 2009 déjà, le Parlement européen avait adopté une résolution invitant les Etats membres à développer de vastes zones de nature « vierge ». Et la protection forte de l’Europe a été définie par l’initiative Wild Europe en 2012 : « Un espace à haute naturalité est une zone gouvernée par des processus naturels. Il est composé d’espèces et d’habitats naturels et suffisamment grands pour le fonctionnement écologique effectif des processus naturels. Il est non ou peu modifié et sans activité humaine intrusive ou extractive, habitat permanent, infrastructure ou perturbation visuelle. » Ce qui signifie donc une zone sans chasse, sans exploitation du bois, des terres ou des minéraux, sans contrôle des espèces.

 

Arrêtons les interventions humaines

Renforçons la protection forte française pour que les 10 % promis le soient en libre évolution (en pleine naturalité), en adoptant la définition européenne des zones de nature vierge. Créons des zones de libre évolution à l’intérieur d’espaces encore trop mal protégés (parcs naturels régionaux, zones Natura 2000, etc.), mais aussi là où cela sera profitable à de nouveaux territoires. Créons de nouveaux outils pour faciliter leur mise en place.

Visons systématiquement la présence de toutes les composantes d’un écosystème laissé en libre évolution, afin de garantir son fonctionnement optimal. Encourageons les propriétaires privés à rendre certaines de leurs parcelles à la nature sauvage, avec une garantie sur le long terme. Inscrivons ces propositions dans la nouvelle stratégie des aires protégées 2020-2030 de la France.

Arrêtons de vouloir maîtriser et exploiter la totalité des espaces et des écosystèmes, laissons, en certains lieux, la nature prendre la direction qu’elle souhaite ! Car la nature libre, autonome, spontanée et sauvage a des capacités de réparation étonnantes, à condition qu’on lui en laisse l’espace et le temps. Sans intervention humaine quelle qu’elle soit, la forêt se reconstitue, la faune revient et retrouve sa densité naturelle sans qu’il soit besoin de la réguler.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi  Une soixantaine de leaders mondiaux s’engagent à mettre fin à la perte de biodiversité d’ici à 2030

L’urgence démontrée de telles mesures appelle une volonté forte quant à leur mise en œuvre. Mais nous savons aussi que la garantie de vrais progrès en ce sens repose, au-delà même des moyens, sur la qualité des dialogues, des concertations qui les accompagneront. Créons donc les conditions d’un partage exigeant, fondateur de décisions claires et mieux susceptibles ainsi d’être partagées – nous sommes pour notre part en discussion et convergence de réflexion avec, entre autres, l’Association Francis Hallé pour une forêt primaire, projet qui a attiré l’attention d’Emmanuel Macron, et l’Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas). Le déclin de la biodiversité n’est pas inéluctable. Redonnons de la place au vivant !

 

Isabelle Autissier, navigatrice ; Gilles Clément, paysagiste ; Béatrice et Gilbert Cochet, écologues ; Jean-Claude Génot, écologue ; Marc Giraud, président de l’Aspas ; Francis Hallé, botaniste ; Baptiste Morizot, philosophe ; Vincent Munier, photographe animalier ; Matthieu Ricard, moine bouddhiste tibétain ; Sylvain Tesson, écrivain ; Benoît Thomé, président de l’association Animal Cross

La chasse – Le deuil, comme peuvent le ressentir les humains

La chasse – Le deuil, comme peuvent le ressentir les humains

Le deuil, comme peuvent le ressentir les humains

Sous-titre

Que peuvent ressentir les animaux sauvages qui ont perdu tout ou partie de leur famille après une journée de chasse ?

Des animaux peuvent-ils connaître des émotions comme la tristesse, le déni ou le découragement à la perte d’un proche ? La question intéresse de plus en plus de chercheurs et a même donné naissance à une discipline appelée thanatologie comparée.

L’été dernier, les images d’une orque de la côte ouest transportant son bébé mort-né ont fait le tour de la planète. La femelle J35, surnommée Tahlequah par les observateurs, a mis bas fin juillet après 17 mois de gestation. Le bébé est mort à la naissance. Malgré cela, la mère a continué à garder son petit à la surface de l’eau pendant 17 jours, plongeant pour le récupérer quand il s’enfonçait dans les flots. Un exercice si épuisant que les scientifiques qui observent cette population d’épaulards ont craint pour sa vie.[13]

Peter Wohlleben raconte le deuil chez la biche.  « Il arrive que la biche dominante vive un drame : la mort de son faon. « Jadis, cette mort était surtout le fait d’une maladie ou d’un loup venu apaiser sa faim, mais de nos jours, c’est souvent le coup de fusil d’un chasseur qui est en cause. Chez les cerfs commence alors le même processus que chez nous, les hommes. C’est d’abord un incroyable désarroi, puis le deuil commence. Le deuil ? Les cerfs peuvent-ils éprouver quelque chose de tel ? Non seulement ils le peuvent, mas ils n’ont pas le choix : le deuil les aide à faire leurs adieux. Le lien qui unit la biche à son petit est si fort qu’il ne peut se dénouer d’un instant à l’autre. Il faut d’abord que la biche comprenne doucement que son faon est mort et qu’il lui faut se séparer du petit corps. Elle ne cesse de revenir sur les lieux du drame et appelle son petit, même si le chasseur l’a déjà emporté… »

Les autres animaux vivent la même douleur. Une jument peut veiller son petit mort-né des heures durant. Un chevreau peut pleurer sa maman des semaines durant, les grands singes peuvent se réunir autour d’un membre décédé et le toucher comme pour essayer de le réveiller. Les pies s’appellent et se regroupent autour du cadavre de leur congénère en chantant et certaines le couvrent ou l’entourent de brins d’herbe. Les éléphants peuvent emmener leurs morts avec eux en les traînant pendant des jours, ou se réunir autour du cadavre, le sentir et le recouvrir de feuilles. Et on peut aussi parler de Koko, un gorille qui a appris le langage des signes et qui a dû faire le deuil de son ami chat.

Résumé

Exemple

Contrairement à une idée largement répandue, la plupart des espèces animales sauvages sont naturellement peu farouches et il suffit pour s’en persuader d’observer le comportement de ces espèces dans les grandes réserves non chassées. La chasse effectue sur toutes les espèces une sélection artificielle en éliminant prioritairement les individus peu sensibles à la présence humaine (très vulnérables au tir…) et en favorisant les individus très farouches : ceux qui statistiquement ont une bien meilleure chance d’échapper aux chasseurs. Ce ne sont pas les animaux qui sciemment « apprennent » à se méfier des hommes (explication classique mais erronée), mais bien une sélection (ici artificielle), de type darwinien : seuls survivent les individus inapprochables au détriment du génotype calme et tolérant, progressivement éliminé par le tir. (…)
Dans la rade de Genève, non-chassée depuis plus de 25 ans, la distance de fuite des canards, tout à fait sauvages, comme les nettes rousses, nyrocas, milouins… est souvent de quelques mètres (ce qui fait la joie de tous les promeneurs). En France, par exemple sur les bords du Rhône, ces mêmes espèces s’enfuient dès qu’on essaie de les approcher à moins de 150 m. Les hérons cendrés, encore persécutés chez nous (malgré leur protection officielle) sont très farouches et s’envolent à plus de 200 m ; dans les canaux hollandais, où la protection est ancienne et respectée, ces oiseaux s’approchent à quelques mètres des hommes. Pour le chamois, le fait de le chasser multiplie par 10 ou 20 les distances de fuites.

Mathieu Roger, naturaliste

Livre blanc sur la chasse LPO Auvergne Rhône-Alpes – 2011 https://auvergne-rhone-alpes.lpo.fr/images/chasse/livre_blanc_sur_la_chasse.pdf p 59

Sous-titre

Texte

Résumé

Exemple

Bibliographie sur la forêt 

  • Braunisch, V. et al. Structural complexity in managed and strictly protected mountain forests: Effects on the habitat suitability for indicator bird species. Forest Ecology and Management 448, 139–149 (2019).
  • Cochet, G. & Durand, S. Ré-ensauvageons la France, Plaidoyer pour une nature sauvage et libre. (Actes Sud, 2018).
  • Rempel, R. S. et al. An indicator system to assess ecological integrity of managed forests. Ecological Indicators 60, 860–869 (2016).
  • Ugo, C., Lorenzo, S., Vittorio, G., Mauro, M. & Marco, M. Classification of the oldgrowthness of forest inventory plots with dissimilarity metrics in Italian National Parks. Eur J Forest Res 131, 1473–1483 (2012).
  • Larrieu, L. et al. Deadwood and tree microhabitat dynamics in unharvested temperate mountain mixed forests: A life-cycle approach to biodiversity monitoring. Forest Ecology and Management 334, 163–173 (2014).
  • Larrieu, L. et al. Deadwood and tree microhabitat dynamics in unharvested temperate mountain mixed forests: A life-cycle approach to biodiversity monitoring. Forest Ecology and Management 334, 163–173 (2014).
  • Lombardi, F., Lasserre, B., Chirici, G., Tognetti, R. & Marchetti, M. Deadwood occurrence and forest structure as indicators of old-growth forest conditions in Mediterranean mountainous ecosystems. Écoscience 19, 344–355 (2012).
  • Environmental sustainability of energy generation from forest biomass | EU Science Hub. https://ec.europa.eu/jrc/en/news/environmental-sustainability-energy-generation-forest-biomass.
  • Kuehne, C. et al. Metrics for comparing stand structure and dynamics between Ecological Reserves and managed forest of Maine, USA. Ecology 99, 2876–2876 (2018).
  • More Of Everything – A film about Swedish Forestry. More Of Everything – A film about Swedish forestry. (2021).
  • Winter, S., Fischer, H. S. & Fischer, A. Relative Quantitative Reference Approach for Naturalness Assessments of forests. Forest Ecology and Management 259, 1624–1632 (2010).
  • Carignan, V. & Villard, M.-A. Selecting Indicator Species to Monitor Ecological Integrity: A Review. Environ Monit Assess 78, 45–61 (2002).

La chasse – Le deuil, comme peuvent le ressentir les humains

La chasse – La peur, le stress, la mémoire de la perte de leurs congénères

La peur, le stress, la mémoire de la perte de leurs congénères

Sous-titre

Peter Wohlleben, dans son ouvrage La vie secrète des animaux explique bien les conséquences de la chasse sur les animaux : peur, stress, mémoire de la perte de leurs congénères. « Quand la chasse a été interdite à Genève, les chevreuils, les cerfs et les sangliers ont changé de comportement. Comme ils n’ont plus peur, ils se montrent désormais toute la journée. Mais les sangliers genevois ne sont pas les seuls à se comporter différemment.  Tout autour, y compris dans la France voisine, on tire encore à qui mieux mieux. Alors quand la chasse est ouverte, notamment lors des battues automnales avec leurs meutes de chiens, les sangliers révèlent leurs talents de nageurs. Dès que l’écho du cor retentit et que les premières détonations se font entendre, les cochons sauvages quittent en nombre la rive française pour rejoindre le canton de Genève en traversant le Rhône à la nage. Là, ils sont en sécurité et peuvent faire un pied de nez aux tireurs français.

Ces sangliers nageurs montrent 3 choses. D’une part qu’ils identifient le danger et se rappellent la chasse de l’année précédente, durant laquelle des membres de la famille furent blessés ou abattus sous une pluie de plombs. D’autre part, que la peur est indispensable, car c’est elle qui les pousse à quitter le territoire sur lequel ils se sont sentis si bien tout l’été. Enfin, qu’ils se souviennent qu’ils seront en sécurité dans le canton de Genève. Sur une période longue de plus de quatre décennies, c’est devenu une tradition, qui se perpétue de génération en génération chez les sangliers : en cas de danger, on va mettre à l’abri de l’autre côté du fleuve. »

« Il est parfaitement évident pour mes collègues comme pour les chasseurs que le gibier engrange des expériences. Voici comment une harde de cervidés vit la mise à mort d’un congénère : une détonation retentit et, tout à coup, ça sent le sang.  Souvent, le tir, imparfait, n’a fait que toucher l’animal qui, pris de panique, peut encore courir quelques mètres avant de s’effondrer en gigotant.  Ce spectacle, associé à l’odeurs d’hormones du stress, se grave profondément dans la conscience des membres de la harde. Aussi, quand ils entendent des craquements en provenance du mirador, dont le chasseur descend pour récupérer le gibier abattu, les animaux, qui sont intelligents font le lien. Les fois suivantes, ils se méfient et regardent en direction du mirador avant de pénétrer dans la percée, pour vérifier s’il y a quelqu’un là-haut. » [11]

« L’intrusion de l’homme dans l’habitat du gibier est source de stress » explique encore Dr Petrak, « la part du temps qu’il consacre à vérifier qu’il est en sécurité passe de cinq à plus de trente pour cent quad un bipède fait de fréquentes incursions dans le secteur. » [12]

Résumé

Exemple

Contrairement à une idée largement répandue, la plupart des espèces animales sauvages sont naturellement peu farouches et il suffit pour s’en persuader d’observer le comportement de ces espèces dans les grandes réserves non chassées. La chasse effectue sur toutes les espèces une sélection artificielle en éliminant prioritairement les individus peu sensibles à la présence humaine (très vulnérables au tir…) et en favorisant les individus très farouches : ceux qui statistiquement ont une bien meilleure chance d’échapper aux chasseurs. Ce ne sont pas les animaux qui sciemment « apprennent » à se méfier des hommes (explication classique mais erronée), mais bien une sélection (ici artificielle), de type darwinien : seuls survivent les individus inapprochables au détriment du génotype calme et tolérant, progressivement éliminé par le tir. (…)
Dans la rade de Genève, non-chassée depuis plus de 25 ans, la distance de fuite des canards, tout à fait sauvages, comme les nettes rousses, nyrocas, milouins… est souvent de quelques mètres (ce qui fait la joie de tous les promeneurs). En France, par exemple sur les bords du Rhône, ces mêmes espèces s’enfuient dès qu’on essaie de les approcher à moins de 150 m. Les hérons cendrés, encore persécutés chez nous (malgré leur protection officielle) sont très farouches et s’envolent à plus de 200 m ; dans les canaux hollandais, où la protection est ancienne et respectée, ces oiseaux s’approchent à quelques mètres des hommes. Pour le chamois, le fait de le chasser multiplie par 10 ou 20 les distances de fuites.

Mathieu Roger, naturaliste

Livre blanc sur la chasse LPO Auvergne Rhône-Alpes – 2011 https://auvergne-rhone-alpes.lpo.fr/images/chasse/livre_blanc_sur_la_chasse.pdf p 59

Sous-titre

Texte

Résumé

Exemple

Bibliographie sur la forêt 

  • Braunisch, V. et al. Structural complexity in managed and strictly protected mountain forests: Effects on the habitat suitability for indicator bird species. Forest Ecology and Management 448, 139–149 (2019).
  • Cochet, G. & Durand, S. Ré-ensauvageons la France, Plaidoyer pour une nature sauvage et libre. (Actes Sud, 2018).
  • Rempel, R. S. et al. An indicator system to assess ecological integrity of managed forests. Ecological Indicators 60, 860–869 (2016).
  • Ugo, C., Lorenzo, S., Vittorio, G., Mauro, M. & Marco, M. Classification of the oldgrowthness of forest inventory plots with dissimilarity metrics in Italian National Parks. Eur J Forest Res 131, 1473–1483 (2012).
  • Larrieu, L. et al. Deadwood and tree microhabitat dynamics in unharvested temperate mountain mixed forests: A life-cycle approach to biodiversity monitoring. Forest Ecology and Management 334, 163–173 (2014).
  • Larrieu, L. et al. Deadwood and tree microhabitat dynamics in unharvested temperate mountain mixed forests: A life-cycle approach to biodiversity monitoring. Forest Ecology and Management 334, 163–173 (2014).
  • Lombardi, F., Lasserre, B., Chirici, G., Tognetti, R. & Marchetti, M. Deadwood occurrence and forest structure as indicators of old-growth forest conditions in Mediterranean mountainous ecosystems. Écoscience 19, 344–355 (2012).
  • Environmental sustainability of energy generation from forest biomass | EU Science Hub. https://ec.europa.eu/jrc/en/news/environmental-sustainability-energy-generation-forest-biomass.
  • Kuehne, C. et al. Metrics for comparing stand structure and dynamics between Ecological Reserves and managed forest of Maine, USA. Ecology 99, 2876–2876 (2018).
  • More Of Everything – A film about Swedish Forestry. More Of Everything – A film about Swedish forestry. (2021).
  • Winter, S., Fischer, H. S. & Fischer, A. Relative Quantitative Reference Approach for Naturalness Assessments of forests. Forest Ecology and Management 259, 1624–1632 (2010).
  • Carignan, V. & Villard, M.-A. Selecting Indicator Species to Monitor Ecological Integrity: A Review. Environ Monit Assess 78, 45–61 (2002).

La chasse – Le deuil, comme peuvent le ressentir les humains

La chasse – Des pics de collisions avec les véhicules

Des pics de collisions avec les véhicules

Sous-titre

En automne, l’augmentation des activités cynégétiques engendre des mouvements d’animaux et peut expliquer certains pics comme ceux observés chez le renard et le sanglier.[10]

Collisions avec des véhicules :

 

Résumé

Exemple

Contrairement à une idée largement répandue, la plupart des espèces animales sauvages sont naturellement peu farouches et il suffit pour s’en persuader d’observer le comportement de ces espèces dans les grandes réserves non chassées. La chasse effectue sur toutes les espèces une sélection artificielle en éliminant prioritairement les individus peu sensibles à la présence humaine (très vulnérables au tir…) et en favorisant les individus très farouches : ceux qui statistiquement ont une bien meilleure chance d’échapper aux chasseurs. Ce ne sont pas les animaux qui sciemment « apprennent » à se méfier des hommes (explication classique mais erronée), mais bien une sélection (ici artificielle), de type darwinien : seuls survivent les individus inapprochables au détriment du génotype calme et tolérant, progressivement éliminé par le tir. (…)
Dans la rade de Genève, non-chassée depuis plus de 25 ans, la distance de fuite des canards, tout à fait sauvages, comme les nettes rousses, nyrocas, milouins… est souvent de quelques mètres (ce qui fait la joie de tous les promeneurs). En France, par exemple sur les bords du Rhône, ces mêmes espèces s’enfuient dès qu’on essaie de les approcher à moins de 150 m. Les hérons cendrés, encore persécutés chez nous (malgré leur protection officielle) sont très farouches et s’envolent à plus de 200 m ; dans les canaux hollandais, où la protection est ancienne et respectée, ces oiseaux s’approchent à quelques mètres des hommes. Pour le chamois, le fait de le chasser multiplie par 10 ou 20 les distances de fuites.

Mathieu Roger, naturaliste

Livre blanc sur la chasse LPO Auvergne Rhône-Alpes – 2011 https://auvergne-rhone-alpes.lpo.fr/images/chasse/livre_blanc_sur_la_chasse.pdf p 59

Sous-titre

Texte

Résumé

Exemple

Bibliographie sur la forêt 

  • Braunisch, V. et al. Structural complexity in managed and strictly protected mountain forests: Effects on the habitat suitability for indicator bird species. Forest Ecology and Management 448, 139–149 (2019).
  • Cochet, G. & Durand, S. Ré-ensauvageons la France, Plaidoyer pour une nature sauvage et libre. (Actes Sud, 2018).
  • Rempel, R. S. et al. An indicator system to assess ecological integrity of managed forests. Ecological Indicators 60, 860–869 (2016).
  • Ugo, C., Lorenzo, S., Vittorio, G., Mauro, M. & Marco, M. Classification of the oldgrowthness of forest inventory plots with dissimilarity metrics in Italian National Parks. Eur J Forest Res 131, 1473–1483 (2012).
  • Larrieu, L. et al. Deadwood and tree microhabitat dynamics in unharvested temperate mountain mixed forests: A life-cycle approach to biodiversity monitoring. Forest Ecology and Management 334, 163–173 (2014).
  • Larrieu, L. et al. Deadwood and tree microhabitat dynamics in unharvested temperate mountain mixed forests: A life-cycle approach to biodiversity monitoring. Forest Ecology and Management 334, 163–173 (2014).
  • Lombardi, F., Lasserre, B., Chirici, G., Tognetti, R. & Marchetti, M. Deadwood occurrence and forest structure as indicators of old-growth forest conditions in Mediterranean mountainous ecosystems. Écoscience 19, 344–355 (2012).
  • Environmental sustainability of energy generation from forest biomass | EU Science Hub. https://ec.europa.eu/jrc/en/news/environmental-sustainability-energy-generation-forest-biomass.
  • Kuehne, C. et al. Metrics for comparing stand structure and dynamics between Ecological Reserves and managed forest of Maine, USA. Ecology 99, 2876–2876 (2018).
  • More Of Everything – A film about Swedish Forestry. More Of Everything – A film about Swedish forestry. (2021).
  • Winter, S., Fischer, H. S. & Fischer, A. Relative Quantitative Reference Approach for Naturalness Assessments of forests. Forest Ecology and Management 259, 1624–1632 (2010).
  • Carignan, V. & Villard, M.-A. Selecting Indicator Species to Monitor Ecological Integrity: A Review. Environ Monit Assess 78, 45–61 (2002).

La chasse – Le deuil, comme peuvent le ressentir les humains

La chasse – De graves problèmes de santé

De graves problèmes de santé

+ parler de l’anti-sélection naturelle (exemple des plus grands/gros cerfs chassés : aujd plus petits faibles, morphologie (génétique) de l’espèce subit perturbation d’orogine anthropique.

+ maladies insérées dans la nature à cause des élevages et lâchers (exemple des fermes à perdrix et grippe aviaire)

Sous-titre

La chasse a également un impact négatif non négligeable l’état de santé des espèces chassées.

Le site « Conservation de la nature » fait état d’environ 250 millions de cartouches tirées par les chasseurs sur le territoire français chaque année (une cartouche possède en moyenne 30 g de plomb). Les cartouches à grenailles de plomb sont responsables d’intoxications et d’un nombre conséquent de cas de saturnisme aviaire. Selon l’EChA, un à deux millions d’oiseaux meurent chaque année de saturnisme, soit en picorant les grenailles, soit, pour les rapaces, carnivores, en se nourrissant d’animaux intoxiqués.[8] [9]

Résumé

Exemple

Contrairement à une idée largement répandue, la plupart des espèces animales sauvages sont naturellement peu farouches et il suffit pour s’en persuader d’observer le comportement de ces espèces dans les grandes réserves non chassées. La chasse effectue sur toutes les espèces une sélection artificielle en éliminant prioritairement les individus peu sensibles à la présence humaine (très vulnérables au tir…) et en favorisant les individus très farouches : ceux qui statistiquement ont une bien meilleure chance d’échapper aux chasseurs. Ce ne sont pas les animaux qui sciemment « apprennent » à se méfier des hommes (explication classique mais erronée), mais bien une sélection (ici artificielle), de type darwinien : seuls survivent les individus inapprochables au détriment du génotype calme et tolérant, progressivement éliminé par le tir. (…)
Dans la rade de Genève, non-chassée depuis plus de 25 ans, la distance de fuite des canards, tout à fait sauvages, comme les nettes rousses, nyrocas, milouins… est souvent de quelques mètres (ce qui fait la joie de tous les promeneurs). En France, par exemple sur les bords du Rhône, ces mêmes espèces s’enfuient dès qu’on essaie de les approcher à moins de 150 m. Les hérons cendrés, encore persécutés chez nous (malgré leur protection officielle) sont très farouches et s’envolent à plus de 200 m ; dans les canaux hollandais, où la protection est ancienne et respectée, ces oiseaux s’approchent à quelques mètres des hommes. Pour le chamois, le fait de le chasser multiplie par 10 ou 20 les distances de fuites.

Mathieu Roger, naturaliste

Livre blanc sur la chasse LPO Auvergne Rhône-Alpes – 2011 https://auvergne-rhone-alpes.lpo.fr/images/chasse/livre_blanc_sur_la_chasse.pdf p 59

Sous-titre

Texte

Résumé

Exemple

Bibliographie sur la forêt 

  • Braunisch, V. et al. Structural complexity in managed and strictly protected mountain forests: Effects on the habitat suitability for indicator bird species. Forest Ecology and Management 448, 139–149 (2019).
  • Cochet, G. & Durand, S. Ré-ensauvageons la France, Plaidoyer pour une nature sauvage et libre. (Actes Sud, 2018).
  • Rempel, R. S. et al. An indicator system to assess ecological integrity of managed forests. Ecological Indicators 60, 860–869 (2016).
  • Ugo, C., Lorenzo, S., Vittorio, G., Mauro, M. & Marco, M. Classification of the oldgrowthness of forest inventory plots with dissimilarity metrics in Italian National Parks. Eur J Forest Res 131, 1473–1483 (2012).
  • Larrieu, L. et al. Deadwood and tree microhabitat dynamics in unharvested temperate mountain mixed forests: A life-cycle approach to biodiversity monitoring. Forest Ecology and Management 334, 163–173 (2014).
  • Larrieu, L. et al. Deadwood and tree microhabitat dynamics in unharvested temperate mountain mixed forests: A life-cycle approach to biodiversity monitoring. Forest Ecology and Management 334, 163–173 (2014).
  • Lombardi, F., Lasserre, B., Chirici, G., Tognetti, R. & Marchetti, M. Deadwood occurrence and forest structure as indicators of old-growth forest conditions in Mediterranean mountainous ecosystems. Écoscience 19, 344–355 (2012).
  • Environmental sustainability of energy generation from forest biomass | EU Science Hub. https://ec.europa.eu/jrc/en/news/environmental-sustainability-energy-generation-forest-biomass.
  • Kuehne, C. et al. Metrics for comparing stand structure and dynamics between Ecological Reserves and managed forest of Maine, USA. Ecology 99, 2876–2876 (2018).
  • More Of Everything – A film about Swedish Forestry. More Of Everything – A film about Swedish forestry. (2021).
  • Winter, S., Fischer, H. S. & Fischer, A. Relative Quantitative Reference Approach for Naturalness Assessments of forests. Forest Ecology and Management 259, 1624–1632 (2010).
  • Carignan, V. & Villard, M.-A. Selecting Indicator Species to Monitor Ecological Integrity: A Review. Environ Monit Assess 78, 45–61 (2002).

Restons en contact !

Restons en contact !

Recevoir des nouvelles de la Coordination Libre Evolution

Vous êtes bien inscrit. Merci !