Publication du le décret définissant la notion de protection forte et les modalités de sa mise en œuvre

Publication du le décret définissant la notion de protection forte et les modalités de sa mise en œuvre

Le décret définissant la notion de protection forte et les modalités de la mise en œuvre de cette protection forte est sorti !

Vous pouvez le lire ici :

Une définition qui enfonce des portes ouvertes, qui ne change pas les constats que la Coordination Libre Evolution a fait l’an dernier déjà : à l’intérieur des espaces de protection « forte », l’exploitation forestière, le pastoralisme et la chasse sont encore bien présents et pourront le rester.
Aujourd’hui, la chasse est autorisée dans 3 zones-cœurs de parc national sur 11 (Parc National des Calanques, des Cévennes et de forêts), dans une grande majorité des Réserves Naturelles nationales et dans la plupart des Réserves Naturelles régionales. En outre, la chasse et la pêche ne sont pas partout interdites dans les réserves biologiques. Les forêts et les pâturages sont exploités dans les zones cœurs des parcs nationaux de montagne et dans de nombreuses réserves naturelles.
À ce jour, on peut estimer que seuls 0,6% du territoire terrestre métropolitain français assurent la libre expression des processus naturels.

Ce n’est pas ce que les associations de la Coordination Libre Evolution entendent par de la protection forte.

Lire notre manifeste :

Parution d’un numéro spécial de la RFF sur les forêts en libre évolution

Parution d’un numéro spécial de la RFF sur les forêts en libre évolution

Le numéro « Des forêts en libre évolution », publié par la Revue Forestière française, est désormais consultable sur https://revueforestierefrancaise.agroparistech.fr/

Vol. 73 No 2-3 (2021): Des forêts en libre évolution

Christian Barthod, Jean-Luc Dupouey, Raphaël Larrère, François Sarrazin
Frédéric Gosselin, Jean-Claude Génot, Thibault Lachat
Jean-Marie Savoie, Marie Thomas, Eugénie Cateau, Nicolas Gouix, Pierre Paccard
Annik Schnitzler, Jean-Claude Génot
Ladislav Miko, Toby Aykroyd, Daniel Vallauri, Christian Barthod
Nicolas Debaive, Nicolas Drapier, Grégoire Gautier, Laurent Larrieu, Rita Bütler
François Sarrazin, Jane Lecomte, Nathalie Frascaria-Lacoste
Lettre ouverte aux candidats à l’élection présidentielle : Dédions 10 % de notre territoire à la libre évolution de la nature !

Lettre ouverte aux candidats à l’élection présidentielle : Dédions 10 % de notre territoire à la libre évolution de la nature !

Le 21ème siècle doit faire face à une crise écologique et climatique sans précédent. Ainsi que l’a récemment rappelé l’IBPES, “La nature décline globalement à un rythme sans précédent dans l’histoire humaine – et le taux d’extinction des espèces s’accélère, provoquant dès à présent des effets graves sur les populations humaines du monde entier”. Ce déclin, qui concerne aussi la France, résulte d’une intensification des usages humains, à savoir :

  • l’artificialisation des sols
  • la fragmentation des milieux naturels
  • la surexploitation des milieux et des populations (exploitations des forêts, chasse et pêche)
  • les pollutions diverses (de l’air, de l’eau et des sols) 
  • l’usage récurrent des pesticides.

Aujourd’hui en France :

  • moins de 1,5 %* du territoire métropolitain terrestre bénéficie d’une protection considérée comme « forte » (coeurs de Parcs Nationaux, Arrêté Préfectoral de protection de Biotope, Réserves Naturelles Nationales, Réserves Naturelles Régionales et de Corse, Réserves Biologiques Dirigées et Réserves Biologiques Intégrales).
  • et à l’intérieur de certains de ces espaces de protection « forte », l’exploitation forestière, le pastoralisme, la chasse, la pêche, la cueillette sont autorisés.

Seul 0,6% du territoire national protège intégralement les animaux et l’ensemble du vivant*.

La libre évolution, concept innovant émergeant, est l’une des solutions simples et faciles à mettre en place pour apporter une réponse efficace à cette crise. Une nature libre et spontanée, soumise aux seuls processus évolutifs naturels et à l’abri des pressions de sélection induites par les activités humaines, doit pouvoir retrouver sa place dans notre société. Elle doit pouvoir s’exprimer pleinement, selon ses propres règles, qui ont fait leurs preuves depuis des millions d’années d’évolution et ainsi s’adapter le mieux possible au changement climatique.

De multiples travaux scientifiques montrent que les espèces restent plus abondantes dans les aires protégées qu’à l’extérieur. En Europe, de nombreux parcs nationaux (Abruzzes en Italie, Suisse, Bielowieza en Pologne, Forêt de Bavière en Allemagne, Poloniny en Slovaquie, Retezat en Roumanie, etc.) et réserves intégrales garantissent une biodiversité riche et un fonctionnement naturel des écosystèmes. 

Ces espaces de restauration écologique ne sont pas des sanctuaires où l’Homme n’a aucun droit d’accès. La recherche scientifique et l’admiration du sauvage par l’aménagement d’accès au grand public peut trouver un équilibre avec le besoin de quiétude et de l’arrêt de tous prélèvements sur une partie de notre territoire national. Le développement des territoires ruraux et péri-urbains par la promotion de la libre évolution est donc possible au travers de la protection du vivant et de la lutte contre le changement climatique.

La stratégie nationale des aires protégées fixe un objectif de 10 % de protection forte à l’horizon 2030. Ce n’est pas suffisant. 

Renforçons cette protection forte et passons à une nature en libre évolution, sur les espaces de protection forte ou non (car d’autres outils peuvent être mobilisés).

Pour cela, nous attendons des mesures importantes : 

  • orienter les instances de décision et de gestion administrative nationales et décentralisées vers plus d’intégration de la libre-évolution dans les choix de gestion ;
  • pour les propriétaires privés, supprimer la taxe foncière sur ces espaces et ajouter, comme initialement promis, une incitation fiscale aux obligations réelles environnementales ;
  • dans les forêts publiques, augmenter le nombre et la surface des Réserves Biologiques Intégrales et des îlots de sénescence sans limitation de durée ;
  • créer de nouveaux Parcs Nationaux, agrandir les zones coeurs des parcs existants, sans chasse, à l’image des premiers Parcs Nationaux français ;
  • développer la recherche et la coopération internationale sur la création et la gouvernance de nouveaux espaces en libre évolution, de nouveaux communs;
  • interdire la chasse, la pêche, la coupe de bois et le pâturage dans une plus grande partie des zones protégées, et notamment dans certaines Réserves Naturelles ;
  • dans le code forestier et les documents de cadrage de la politique forestière, reconnaître la libre évolution comme un choix de gestion ;
  • renforcer la gouvernance de gestion d’aire protégée vers une obligation de résultat, par exemple par l’établissement de contrats d’objectifs basés sur un suivi et une évaluation rigoureux.
  • accorder plus de moyens financiers aux gestionnaires des aires protégées ;
  • à l’échelle nationale, revaloriser l’image de la protection forte par une meilleure vulgarisation des principes scientifiques sur les fonctions et services écologiques des écosystèmes en libre évolution.
  • associer la société civile à la désignation de ces nouveaux espaces protégés.

Redonnons de la place au vivant !

Dédions 10 % de notre territoire à la libre évolution de la nature !

 

* Source INPN 30 octobre 2021 : Les cœurs de parc national (0,77% du territoire) – Les arrêtés de protection de biotope ou de géotope (0,32% du territoire) – Les réserves naturelles nationales, régionales et de Corse (0,36% du territoire) – Les réserves biologiques forestières dirigées et intégrales (0,09% du territoire)..

 

Les associations de la Coordination Libre Evolution :

Animal Cross

Association Francis Hallé pour la forêt primaire

Alsace Nature

Bretagne Vivante

Wild Europe Foundation

ECODOMAINE LA FORESTRIE

Crowlife

Association Etats sauvages

Association pour la Protection des Animaux Sauvage – ASPAS

Forêts sauvages

FNE Aura

       
   
 
     

 

 

 

                           
     
 
     
     
 
 
     
       
         
 
 
 
 

Contact : Valérie Thomé – Animal Cross

Tél : 06 75 73 72 42 – Mail : valerie@animal-cross.org

www.coordination-libre-evolution.fr

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Fondation 30 millions d’amis salue la création de la Coordination Libre Evolution

La Fondation 30 millions d’amis salue la création de la Coordination Libre Evolution

Pic noir

Un texte de la Fondation 30 millions d’amis

Créée sous l’impulsion de 4 associations de défense de l’environnement et des animaux, la Coordination « Libre Évolution » œuvre pour la création d’espaces strictement protégés, dénués de toute intervention humaine. La Fondation 30 Millions d’Amis salue l’initiative et demande aux pouvoirs publics d’agir en conséquence.

10% d’espaces en libre évolution en France ! C’est l’objet de la proposition de la Coordination « Libre Évolution » lancée sous l’impulsion des associations Animal CrossASPAS, Forêts sauvages et Francis Hallé pour la forêt primaire. Une idée également soutenue par de nombreux parlementaires qui ont déposé, à cette fin, 5 amendements au projet de loi de lutte contre le dérèglement climatique, en cours de discussion au Parlement.

La chasse, actuellement autorisée à l’intérieur des espaces de protection « forte »

La part des aires marines et terrestres protégées devrait, selon le Président Emmuanel Macron, être portée à 30%, « dont un tiers d’aires protégées en pleine naturalité » [autrement dit, en « protection forte », NDLR] d’ici 2022 (6/05/2019). Une bonne nouvelle… en apparence ! Encore faut-il, en réalité, durcir la réglementation applicable à ces espaces et aux animaux qu’ils abritent. « Dans l’urgence de préserver la nature et les humains, nous nous réjouissons des déclarations faites, qui pourraient être une véritable révolution, tout en redoutant les artifices de langage, assurent les associations instigatrices du projet. La protection forte ne doit pas être un consensus mou qui ne nous ferait en rien gagner la bataille de la biodiversité. »

 

Arrêtons de vouloir maîtriser et exploiter la totalité des espaces et des écosystèmes.

Coordination « Libre Evolution »

Et pour cause : actuellement, seul 1,54 % du territoire métropolitain terrestre français bénéficie d’une protection dite « forte ». « Or, à l’intérieur de ces espaces de protection ‘’forte’’, l’exploitation forestière, le pastoralisme et la chasse sont encore bien présents, déplore le collectif. La chasse est autorisée dans 3 zones-cœurs de parc national sur 11, dans une grande majorité des réserves naturelles nationales et dans la plupart des réserves naturelles régionales ». Seul 0,6% du territoire est, in fine, dépourvu de toute intervention humaine !

«  Sans intervention humaine, la faune revient sans qu’il soit besoin de la réguler »

Raison pour laquelle les associations invitent les pouvoirs publics à renforcer la protection forte afin que les 10 % promis le soient véritablement en « libre évolution ». «  Arrêtons de vouloir maîtriser et exploiter la totalité des espaces et des écosystèmes ; laissons, en certains lieux, la nature prendre la direction qu’elle souhaite, préconisent-elles. Sans intervention humaine, quelle qu’elle soit, la forêt se reconstitue, la faune revient et retrouve sa densité naturelle sans qu’il soit besoin de la réguler. »

Dès 2009, l’Union européenne invitait déjà les Etats membres à développer de vastes zones de « nature vierge ». Trois ans plus tard, l’initiative « Wild Europe » définissait les espaces de protection « forte » comme « une zone gouvernée par des processus naturels », « composée d’espèces et d’habitats naturels » et « sans activité humaine intrusive ou extractive ». « La protection stricte européenne n’interdit pas nécessairement l’accès des personnes, mais n’autorise aucune perturbation significative des processus naturels, résume le collectif. Ce qui signifie une zone sans chasse, sans exploitation du bois, des terres ou des minéraux, sans contrôle des espèces ». Dans cette lignée, la Stratégie de l’UE en faveur de la Biodiversité à l’horizon 2030 prévoit qu’au moins un tiers des zones protégées (soit 10 % des terres et 10 % des mers de l’Union) le soient « strictement » (20/05/2020).

Reste à l’Etat français de suivre cette voie, que ce soit dans le cadre de la Stratégie nationale pour la Biodiversité (en cours d’élaboration au gouvernement) ou, à un cran supérieur dans l’ordonnancement juridique, à travers la loi sur le climat (en première lecture devant l’Assemblée nationale). Une évolution inéluctable pour préserver les animaux et leurs milieux.

Le projet de loi climat doit être modifié pour obtenir 10 % d’espaces en libre évolution en France

Le projet de loi climat doit être modifié pour obtenir 10 % d’espaces en libre évolution en France

6 avril 2021

4 groupes parlementaires reprennent la proposition de la Coordination Libre Evolution

Sous l’impulsion des associations Animal Cross, ASPAS, Forêts sauvages et Francis Hallé pour la forêt primaire, toutes regroupées dans la Coordination Libre Evolution, 4 groupes parlementaires ont décidé de déposer 5 amendements au projet de loi de lutte contre le dérèglement climatique (1). Nous nous félicitons de ce large soutien qui montre l’urgence maintenant reconnue de mettre en oeuvre une telle politique.

Lire le communiqué de presse

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