Le deuil, comme peuvent le ressentir les humains
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Que peuvent ressentir les animaux sauvages qui ont perdu tout ou partie de leur famille après une journée de chasse ?
Des animaux peuvent-ils connaître des émotions comme la tristesse, le déni ou le découragement à la perte d’un proche ? La question intéresse de plus en plus de chercheurs et a même donné naissance à une discipline appelée thanatologie comparée.
L’été dernier, les images d’une orque de la côte ouest transportant son bébé mort-né ont fait le tour de la planète. La femelle J35, surnommée Tahlequah par les observateurs, a mis bas fin juillet après 17 mois de gestation. Le bébé est mort à la naissance. Malgré cela, la mère a continué à garder son petit à la surface de l’eau pendant 17 jours, plongeant pour le récupérer quand il s’enfonçait dans les flots. Un exercice si épuisant que les scientifiques qui observent cette population d’épaulards ont craint pour sa vie.[13]
Peter Wohlleben raconte le deuil chez la biche. « Il arrive que la biche dominante vive un drame : la mort de son faon. « Jadis, cette mort était surtout le fait d’une maladie ou d’un loup venu apaiser sa faim, mais de nos jours, c’est souvent le coup de fusil d’un chasseur qui est en cause. Chez les cerfs commence alors le même processus que chez nous, les hommes. C’est d’abord un incroyable désarroi, puis le deuil commence. Le deuil ? Les cerfs peuvent-ils éprouver quelque chose de tel ? Non seulement ils le peuvent, mas ils n’ont pas le choix : le deuil les aide à faire leurs adieux. Le lien qui unit la biche à son petit est si fort qu’il ne peut se dénouer d’un instant à l’autre. Il faut d’abord que la biche comprenne doucement que son faon est mort et qu’il lui faut se séparer du petit corps. Elle ne cesse de revenir sur les lieux du drame et appelle son petit, même si le chasseur l’a déjà emporté… »
Les autres animaux vivent la même douleur. Une jument peut veiller son petit mort-né des heures durant. Un chevreau peut pleurer sa maman des semaines durant, les grands singes peuvent se réunir autour d’un membre décédé et le toucher comme pour essayer de le réveiller. Les pies s’appellent et se regroupent autour du cadavre de leur congénère en chantant et certaines le couvrent ou l’entourent de brins d’herbe. Les éléphants peuvent emmener leurs morts avec eux en les traînant pendant des jours, ou se réunir autour du cadavre, le sentir et le recouvrir de feuilles. Et on peut aussi parler de Koko, un gorille qui a appris le langage des signes et qui a dû faire le deuil de son ami chat.
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Contrairement à une idée largement répandue, la plupart des espèces animales sauvages sont naturellement peu farouches et il suffit pour s’en persuader d’observer le comportement de ces espèces dans les grandes réserves non chassées. La chasse effectue sur toutes les espèces une sélection artificielle en éliminant prioritairement les individus peu sensibles à la présence humaine (très vulnérables au tir…) et en favorisant les individus très farouches : ceux qui statistiquement ont une bien meilleure chance d’échapper aux chasseurs. Ce ne sont pas les animaux qui sciemment « apprennent » à se méfier des hommes (explication classique mais erronée), mais bien une sélection (ici artificielle), de type darwinien : seuls survivent les individus inapprochables au détriment du génotype calme et tolérant, progressivement éliminé par le tir. (…)
Dans la rade de Genève, non-chassée depuis plus de 25 ans, la distance de fuite des canards, tout à fait sauvages, comme les nettes rousses, nyrocas, milouins… est souvent de quelques mètres (ce qui fait la joie de tous les promeneurs). En France, par exemple sur les bords du Rhône, ces mêmes espèces s’enfuient dès qu’on essaie de les approcher à moins de 150 m. Les hérons cendrés, encore persécutés chez nous (malgré leur protection officielle) sont très farouches et s’envolent à plus de 200 m ; dans les canaux hollandais, où la protection est ancienne et respectée, ces oiseaux s’approchent à quelques mètres des hommes. Pour le chamois, le fait de le chasser multiplie par 10 ou 20 les distances de fuites.
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Bibliographie sur la forêt
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Cochet, G. & Durand, S. Ré-ensauvageons la France, Plaidoyer pour une nature sauvage et libre. (Actes Sud, 2018).
- Rempel, R. S. et al. An indicator system to assess ecological integrity of managed forests. Ecological Indicators 60, 860–869 (2016).
- Ugo, C., Lorenzo, S., Vittorio, G., Mauro, M. & Marco, M. Classification of the oldgrowthness of forest inventory plots with dissimilarity metrics in Italian National Parks. Eur J Forest Res 131, 1473–1483 (2012).
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- More Of Everything – A film about Swedish Forestry. More Of Everything – A film about Swedish forestry. (2021).
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